Aujourd’hui, alors que les nouvelles technologies participent à l’évolution du domaine de la création artistique, l’art numérique prend de plus en plus d’ampleur. Il ne cesse de progresser et impressionne le spectateur comme jamais auparavant.
Jonathan Broué
D’abord, qu’est-ce que l’art numérique? L’art numérique existe depuis la fin des années 50, suite à l’invention de l’ordinateur, et a évolué au gré des changements technologiques, jusqu’à aujourd’hui. Les contenus numériques qui le composent naissent grâce à des dispositifs informatiques variés. La plupart des créations numériques touchent de près ou de loin les formes d’art traditionnelles (arts visuels, cinéma, etc.) Par exemple, il est possible de décerner l’apport des arts visuels dans certaines œuvres numériques, comme les jeux vidéo, par exemple.
L’art numérique s’offre à tous et est facile d’accès; il invite son spectateur à interagir avec les œuvres. De plus, il évite à son public d’avoir à se déplacer vers un musée pour les contempler; il est possible de parcourir les œuvres en ligne. Par exemple, Uchronia/What if? est une exposition en ligne regroupant des œuvres numériques et mettant en valeur des artistes du web. L’art numérique permet aussi de cibler un très large public puisque les nouvelles technologies sont omniprésentes dans les mains de la masse.
Bertrand Gervais, enseignant au département de la Chaire de recherche du Canada sur les arts et les littératures numériques à l’Université du Québec à Montréal, remarque qu’en ce moment, le nombre et la grande variété de plateformes informatiques disponibles rendent l’art numérique très intéressant. Depuis 2005, le site de la chaire NT2 a mis en place un répertoire d’œuvres hyper médiatiques. Il s’agit d’un registre virtuel de créations que l’on retrouve sur le web, peu importe leur format. Chaque œuvre y est publiée à l’aide de captures d’écran ou de navigations filmées et est suivie d’une brève description.
En comparant les arts traditionnels aux arts numériques, on se rend vite compte de leur différence principale: le dispositif. L’exemple de la lecture illustre bien ce propos; les livres, comme on les connait traditionnellement, adoptent le format papier, tandis que le format numérique de ce même livre se retrouvera sur un écran. « Il y a deux types de cultures qui interagissent », mentionne Bertrand Gervais; celles du papier et de l’écran. De plus, grâce à son dispositif, l’art numérique est illimité; ses créations persistent dans le temps.
Montréal, le terrain numérique
Le volet de la créativité numérique évolue et grandit à Montréal. En effet, la ville possède des studios de jeux vidéo comme Ubisoft. Elle gère aussi plusieurs grandes compagnies du multimédia qui contribuent à maintenir un vecteur économique dynamique. Montréal accorde une valeur importante à l’art et au domaine culturel; la ville se doit donc d’investir dans celui de l’art numérique.
Sur la scène internationale, Montréal occupe une place importante dans le domaine de l’art et la créativité numérique. La ville canadienne fait de plus en plus de place à ce champ artistique avec l’arrivée de l’intelligence artificielle. Culture Montréal a aussi créé la Commission Montréal Numérique. Cette commission s’engage à regrouper des entreprises et des artistes de l’art numérique afin de faire de Montréal la métropole numérique.
Si ce domaine vous intéresse, consultez ces hyperliens; les sites Internet de deux artistes numériques ainsi que le site de littérature québécoise mobile Opuscules y sont rattachés:
- Jon Rafman (http://9-eyes.com)
- Jonathan Harris (http://thewhalehunt.org/whalehunt.html)
- Opuscules (https://opuscules.ca/accueil)
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Photo : Capture d’écran de l’exposition en ligne Uchronia/What if? Site : http://uchroniawhatif.org/