LA CULTURE QUÉBÉCOISE APRÈS LA CRISE

Naomie Laurin

La crise de la Covid-19 a engendré la fermeture des frontières partout dans le monde, et le Québec n’a pas été épargné. Cependant, je crois qu’il peut en bénéficier. Depuis le début de la crise, la culture québécoise au sens large est mise en valeur sous plusieurs formes. Par exemple, les achats locaux deviennent très populaires, ce qui entraîne de belles retombées économiques. L’économie québécoise et ses industries peuvent sortir gagnantes de la crise si les habitudes d’achats locaux et écoresponsables perdurent. En effet, une large part des entreprises québécoises sont éthiques, écologiques et encouragent les travailleurs d’ici. La crise a donné au Québec la chance de montrer qu’il a beaucoup plus à offrir que ce que certains peuvent penser.

Chaque achat témoigne d’un attachement à notre culture. Il n’est pas rare de voir quelqu’un spécifier que son produit est québécois. C’est une chose qu’on ne dirait pas s’il était fabriqué au Pakistan. Je crois qu’après la crise, des plateformes comme Le panier bleu devraient se multiplier et contribuer à la promotion d’entreprises locales. De plus, les segments de Salut Bonjour où une entreprise locale est mise en valeur devraient être gardés. En maintenant ces habitudes, on ferait travailler plus de gens d’ici, et dans des conditions humaines et éthiques. Nous aurions un impact très positif sur l’environnement et nous diminuerions la venue de produits acheminés par des voies polluantes.

Les vedettes et créateurs québécois contribuent aussi à ce sentiment d’appartenance en créant du contenu divers et spécialement pour les Québécois. Je pense au Show-rona de Mathieu Dufour qui a connu un succès monstre sur les réseaux sociaux. L’émission Ça va bien aller diffusée à TVA et les pièces de théâtre présentées à la télévision sont aussi des objets culturels qui réunissent les Québécois et qui démontrent que nous sommes capables de créer et de nous affirmer en tant que peuple malgré les circonstances. Si ce sentiment de fierté et d’appartenance reste imprégné après la crise, le Québec pourrait réellement en bénéficier, et la télévision québécoise, les humoristes et artistes québécois connaîtraient une nouvelle popularité. Tous ces éléments feraient en sorte que la culture québécoise serait plus forte, plus marquée et nous bénéficierions tous collectivement de cette montée.

Si l’engouement actuel « d’être québécois » marque assez l’esprit des gens, cette pensée qui aurait paru idéalisée il y a quelques mois peut se concrétiser. N’est-ce pas ce que nous essayons d’accomplir depuis les dernières années ?